https://www.youtube.com/watch?v=Un0ca1Tj1_k
De récents travaux de notre équipe en collaboration avec des collègues du CRPP (CNRS) ont fait l'objet d'un nouveau Communiqué de presse du CNRS. Ils décrivent la fabrication d'un système miniaturisé capable de se mettre en mouvement de façon autonome. Le dispositif, à base d’un polymère conducteur biocompatible, utilise du sucre et de l’oxygène pour déployer un mouvement périodique qui ressemble à celui des battements du cœur. Ces muscles artificiels biomimétiques aux applications potentielles en robotique et biomédecine sont à découvrir dans Nature Communications. Ces résultats ont été obtenus dans le cadre d’une étude financée par le European Research Council (ERC) dans le programme de recherche et innovation Horizon 2020 de l’Union européenne.
Développer des (micro)systèmes capables de se mouvoir et d’être propulsés par de simples stimuli extérieurs comme la lumière est un domaine en plein essor avec de nombreuses applications potentielles allant de la nanomédecine à la dépollution des eaux. Pour se mouvoir, la plupart des systèmes synthétiques ou hybrides actuels nécessitent un combustible artificiel ou semi-naturel. Des chimistes de Bordeaux ont récemment développé une toute autre stratégie qui utilise l’oxygène relargué par des feuilles lors de la photosynthèse pour les propulser de façon contrôlée à la surface air/eau. Ces nouveaux nageurs sont à découvrir dans la revue Angewandte Chemie International Edition.
https://www.inc.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/la-photosynthese-une-propulsion-100-bio-pour-des-micro-objets
Les molécules chirales peuvent adopter deux configurations, appelées énantiomères, dont les images l’une de l’autre dans un miroir ne sont pas superposables. Si leurs propriétés physico-chimiques sont identiques, les deux énantiomères d’une molécule, par exemple un médicament, peuvent avoir des effets physiologiques très différents voire antagonistes. Pouvoir les détecter individuellement, les séparer ou en déterminer les proportions dans une solution est donc essentiel. Avec nos collègues du Centre de Recherche Paul Pascal (CNRS/Université de Bordeaux) et collaborateurs italiens, nous avons proposé une approche extrêmement simple et inédite, basée sur des nageurs miniaturisés, publiée dans la revue Nature Chemistry et dont vous trouverez un résumé en français ici :
https://www.inc.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/detecter-la-chiralite-en-nageant
De nouveaux travaux de l'équipe viennent de faire l'objet d'un communiqué de presse du CNRS. Publiés dans le renommé Journal of the American Chemical Society, ces travaux décrivent un mode de fabrication de nickel poreux permettant de séparer efficacement les énantiomères d'un composé chiral, soit les deux formes moléculaires qui sont images l'une de l'autre dans un miroir. Le taux de purification (ou d'excès énatiomérique) de l'une des deux formes par rapport à l'autre atteint ainsi près de 80%.